Pétrole: La Revue d'infos mi-janvier

La lente agonie du pétrole continue. A New York le West Texas Intermediate, WTI a perdu 2,29 dollars, à 46,07 $ le baril après un plus bas à 45,90, jamais atteint depuis avril 2009. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord se traine à 47,43 $, au plus bas depuis avril 2009.

Aux USA, la question est de savoir combien d'exploitants de schiste vont faire faillite dans les mois à venir. Leur dette cumulée dépassent les 182 milliards $ et de là à dire que la bulle va faire « plop », il n’y a qu’un petit pas. Des mauvaise langues se demandent si les USA ne sont pas derrière ce crash afin de faire dégonfler cette bulle avant qu’elle ne fasse capituler Wall Street.

Le bras de fer continue entre les grandes nations pétrolières. Qui va couper sa production en premier ?  Pour l’instant, la Russie annonce une exploitation record de 10,61 millions barils en décembre et l’Arabie suit à 9,6 millions b/j.  Mais plus nous nous enfonçons vers les abîmes, plus les producteurs regardent le fond de leurs poches et se disent qu’il serait temps de jeter l’éponge. En ce moment, c’est du côté des USA que les poches semblent les moins profondes et les plus vides !

De petits malins sont en train de stocker le pétrole sur des tankers histoire de le revendre beaucoup plus cher dans quelques mois. Il faut avoir les reins solides pour jouer à ce jeu là, mais il y a en a qui le font.

La différence entre le Brent et le WTI américain n’est plus que de 2-3$ alors que jadis, il n’était pas rare de voir une plus-value de20- 28$ en faveur du Brent. Comme les américains tentent d’exporter leur pétrole, 502'000 b/j en novembre, cette différence minime pourrait continuer dans les mois à venir. Mais gardons-nous de tout pronostique car le pétrole est très joueur depuis quelques mois. 

Sur le sol américain, le nombre de forages a diminué de 61 durant les premiers jours de 2015 et 188 depuis le mois d’octobre. C’est le signe que la main invisible du business est en train de plier sous la baisse des prix et les exploitants de forages de schiste n’ont plus les ressources pour tenter de nouveaux forages.

Le débat pour savoir jusqu’où le baril va s’écrouler est toujours ouvert et les mêmes experts qui n’ont rien vu venir pensent que 34$ pourrait être un minimum. Tant que qu’il n’y a pas d’évidences solides que la production baisse, les prix vont continuer à glisser jusqu’au moment « M ». 

Dans le Bakken, le pétrole se vend à 32$ ce qui est clairement en-dessous des prix de production. Certains citoyens se demandent ce qu’il va advenir de certains puits quand les entreprises auront fait faillite et notamment qui va payer pour la pollution et pour remettre en état les terrains. Certains pensent qu’il faut laisser le pétrole dans le sol en attendant que les prix remontent ce qui permettra de payer les factures.

La situation économique en Europe continue sur sa pente descendante et l’euro est à l’image de ses dirigeants. Rien de bon pour le pétrole sur le vieux continent.

Météo : l’Europe est baignée dans une douce moiteur alors que les USA voient enfin une petite vague de froid pointer le bout de son nez. Toutes les conditions ne sont pas remplies pour pousser le gaz à la hausse. Le gaz stagne à 2,9$ m3 aux USA alors qu’il était à 4$ au début de l’hiver. En Europe, il se vend à 12$ m3.

Goldman Sachs a annoncé lundi avoir fortement abaissé ses prévisions de cours de l'or noir pour cette année, disant s'attendre à voir le Brent tomber à 42 dollars le baril d'ici trois mois, alors qu'il l'attendait auparavant à 80 dollars.

 

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