Peak Oil, PicEnergie.org

Le Père Noël sauvera-t-il le pétrole?

La fin d’année pétrolière est à l’image de 2022, pleine de surprises. L’Europe se passe du pétrole russe livré par bateaux, les pays du G7 appliquent un prix plafond pour l’achat de pétrole russe et l’OPEP refuse d’augmenter ses quotas d’extractions. En temps normal, une seule de ces trois décisions a le potentiel de faire chavirer l’équilibre précaire du pétrole. Cette configuration est aussi inédite qu’imprévisible.

Afin d’affaiblir les ressources financières de Moscou, l’Europe et les pays du G7 ont instauré un plafond à 60 dollars pour l’achat d’un baril russe.

Les grandes manœuvres énergétiques ont débuté

La crise énergétique serait-elle en train de rebrasser les cartes mondiales de la géopolitique?

Effets de bord imprévus de la guerre en Ukraine, les préoccupations urgentes en matière de sécurité énergétique de l’Europe diminuent l’accès à l’énergie dans les pays les moins nantis. Avec des budgets illimités, Bruxelles aspire le gaz et le charbon sur les marchés financiers. Ainsi, les pays européens se permettent de débourser sans compter pour acheter du gaz méthane alors que les nations plus pauvres, comme le Pakistan ou le Bangladesh, ne peuvent rivaliser en termes d’imprimantes à billets.

Où sont passés les chevaux ?

Par John Gault et Nordine Ait-Laoussine - En 1900, Londres comptait 300'000 chevaux qui assuraient le transport des personnes et des marchandises. Aujourd'hui, environ 200 chevaux vivent dans la ville.

Si vous avez regardé la procession funéraire de la Reine Elizabeth II le 19 septembre 22, vous en avez vu beaucoup : ceux qui appartiennent à la Household Cavalry. Ce qu'il est advenu des chevaux de Londres, et du monde entier, est une leçon pour les militants du climat et les producteurs d'hydrocarbures.

Ukraine : Une guerre stratégique pour les énergies

Les souffles américains sur les braises ukrainiennes ont déjà propulsé les Etats-Unis comme le grand vainqueur au niveau énergétique.

En annihilant le financement des gisements pétroliers et gaziers russes, Washington fait une pierre plusieurs coups. Elle mine l’accès chinois aux hydrocarbures, diminue son obligation morale d’accorder un accès pétrolier à l’Europe et met à mal la position de grenier mondial de l’énergie de la Russie.

Mais qui se soucie encore du climat?

La tenue de la COP sur les changements climatiques tombe vraiment mal. La priorité de l’instant n’est pas climatique, mais résolument géopolitique, économique et stratégique.

A la sortie de la pandémie, aucun pays ne veut rater le wagon de la croissance et, au demeurant, perdre une place dans le classement international du pouvoir.

Qui seront les prochains leaders mondiaux ?

Depuis l’avènement de l’ère industrielle et de sa boulimie énergétique, la puissance géopolitique s’est appuyée sur le pétrole, le gaz et le charbon. Après la Deuxième Guerre mondiale, la maîtrise de l’énergie nucléaire militaire par les cinq membres permanents de l’ONU a scellé dans le marbre ce privilège.

En 1973, il aura fallu une menace d’embargo pétrolier par l’Arabie saoudite pour commencer une gigantesque partie d’échecs géostratégique, avec comme modus vivendi: contrôler l’énergie pour dominer le monde. Ces prérequis militaire et industriel permettent de protéger les intérêts vitaux à l’intérieur du pays et d’exercer une influence sur la scène internationale.

Le périlleux avenir des compagnies pétrolières

Persister dans son domaine de compétence ou s’aventurer dans un virage inconnu ? Tel est le dilemme des grandes compagnies pétrolières privées. Avec l’émergence des voitures électriques, les camions à hydrogène, les considérations climatiques ou les craintes du pic pétrolier, les nuages s’amoncellent sur les perspectives pétrolières.

Pour la catastrophique année 2020, les ExxonMobil, Chevron, BP, Shell, Total, Eni viennent de publier des pertes records à plus de 60 milliards de dollars alors que cumulées, leurs dettes dépassent les 300 milliards. Du côté des entreprises pétrolières nationales, la situation est encore pire et menace les budgets des pays exportateurs. Pour l’industrie, la grande question est de savoir combien de pétrole ne sera jamais extrait et restera dans le sous-sol.

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