Joe Biden: Gagner à tout prix ?
Que ne faut-il pas faire pour gagner ? Les élections américaines de mi-mandat du 8 novembre, tiennent éveillé le parti de Joe Biden. Cela devrait se jouer dans les détails entre les Républicains de Trump et des démocrates de plus en plus woke.
Après avoir modifié la définition d’une récession et tenté de montrer un bilan économique rose au lieu de morose, Joe Biden traficote la réserve pétrolière stratégique afin de faire baisser artificiellement les prix de l’essence pour ses "fellow américains."
Tout semblait être bien sur les rails au niveau des prix aux stations d’essence. En effet, depuis 6 mois, Joe Biden a relâché 180 millions de barils de pétrole (b/j) pour faire baisser les prix et l’inflation (8,1%).
Cependant, au début de ce mois, l’OPEP+ a décidé de réduire ses quotas d’extraction de 2 millions b/j. Là, la Maison Blanche a vu rouge. Elle a immédiatement demandé à l’Arabie Saoudite de retarder d’un mois sa décision, histoire de terminer en douceur les élections.
Refus du Prince Mohammed Ben Salmane. En réaction, Joe Biden a décidé de mettre 15 millions de barils supplémentaires sur les marchés. Cela devrait suffire pour tenir jusqu’au 8 novembre. Ensuite, le déluge pourra arriver.
Garantir l’utilisation de pétrole en cas de coupure
La réserve stratégique avait été instaurée en 1973 pour gérer les perturbations majeures du marché et assurer 60 jours de pétrole. Actuellement, les USA n’ont plus que 20 jours de réserves, au plus bas depuis 1980. On ne parle même pas des stocks de diesel qui sont au plus bas.
Ce n’est pas la première fois qu’un président utilise la réserve pétrolière comme arme électorale. En 2000, Bill Clinton avait puisé dans cette stratégie avant l'élection présidentielle de son vice-président Al Gore et l'opposant républicain George W Bush.
La Maison Blanche : un nouveau trader de pétrole ?
Une réserve stratégique est faite pour être pleine et pas vide. Que va-t-il se passer sur les marchés quand les Américains vont racheter 200 millions de barils ?
Si les cours baissent en vendant du pétrole, ils devraient forcément remonter en le rachetant. On déplace le problème dans le temps, comme après les élections, par exemple.
Il est également possible de reconstruire la réserve durant la récession qui arrive. Joe Biden a assuré que les barils sont vendus à $90 et qu’il allait en racheter entre $67 et 72.
La Maison Blanche devient officiellement un trader de pétrole et fait des paris d’investissements avec les réserves stratégiques pétrolières.
Il n’y a aucun doute que cela va très bien se terminer. D’autant que le timing est excellent.
En décembre, Bruxelles débute son embargo sur l’achat de pétrole Russe et la situation devrait devenir encore plus drôle quand les Européens se passeront de diesel russe dès le 5 février.
Sans coussin d’amortissement américain, Moscou tient dans ces mains un nouvel outil inespéré.
Dernier détail, imaginons que malgré toute ces manipulations, les démocrates de Biden perdent.