L'Iran multiplie par 4 les prix de l'Essence
L'Iran enfin a arrêté la subvention sur la vente d'essence à ses concitoyens. Ainsi le précieux carburant est passé de 100 à 400 tomans le litre (bon ça passe de 7 centimes d'Euro à 28 centimes le litre) pour l'essence encore subventionnée et à 700 tomans pour le litre non subventionné.
Le président Ahmadinejad parle d’un “plan de chirurgie économique” pour garantir la prospérité future du pays. L’Etat iranien dépense 100 milliards de dollars par an pour subventionner les produits de premières nécessité comme le pain ou l‘électricité.
Avec un carburant hyper bon marché, les iraniens consomment six fois plus d‘énergie qu’en Inde alors qu'ils sont 75 millions d’habitants.
L’Iran est l’un des plus grands exportateurs mondiaux de pétrole brut et livre son pétrole et son gaz à la Chine. Cependant paradoxe saisissant, Téhéran est contraint d’importer massivement du pétrole raffiné car il n’a pas les capacités suffisantes en raffinage!
Les anciennes subventions sur l'essence permettaient aux Iraniens de faire le plein de leur réservoir à raison de 1'000 rials (7 centimes Euro) le litre pour les 60 premiers litres achetés chaque mois.
Dimanche, les Iraniens ont commencé à recevoir sur leur compte bancaire des sommes versées par le gouvernement pour contrebalancer la hausse des prix.
Chaque Iranien reçoit ainsi 80 dollars qui correspondent aux deux premiers mois du plan.
L'Electricité, également en hausse
Le prix de l’électricité, qui dépend essentiellement de centrales thermiques tournant au fuel, va lui aussi augmenter.
Or les particuliers sont soumis depuis des mois à des restrictions d’énergie électrique, disponible seulement 12?heures par jour. Le prix de l’eau et du pain s’envole également. Ce qui fait craindre une hausse de l’inflation, officiellement de 10%, et sans doute déjà supérieure.
1'000 milliards de $ de subventions pétrolières dans le monde
La plus part des pays asiatiques subventionnent les prix des carburants dans le but de rendre les coûts des transports accessibles. Durant juillet 2008, la Malaisie a ainsi consacré plus de 35% de son budget aux subventions pétrolières contre 3% pour la formation et écoles.
Il est important que les pays cessent la subvention des carburants s'ils veulent pouvoir réduire leurs dépendances au pétrole et stabiliser leurs budgets.
L'Iran est donc sur le bon chemin. Bravo! Quel prochain pays aura-t-il le courage? La Chine?