Le pétrole passe sous les 50 dollars le baril à New York
Le pétrole continue sa chute et vient de passer sous la barre des 50$ à New York, une première depuis le 27 avril 2009. Il vous faudra puiser 47,93$ dans votre poche pour acheter les 159 litres d'un baril à New York et 51.10$ à Londres. Mais jusqu'où la baisse ira-t-elle? La question ne semble pas avoir une réponse claire pour l'instant.
Depuis le mois de juin 2014, le pétrole a perdu plus de 50% de sa valeur. Une telle attaque, aussi bien coordonnée dans le temps, semble provenir d'une entente entre plusieurs producteurs comme l'Arabie Saoudite, Koweit, USA; les hedge funds et certaines banques. Pour les instigateurs, leurs espoirs ont certainement dépassé leur attentes alors que la croissance mondiale devrait être positivement impactée de +1,2%.
Selon les principales agences d'énergie, le surplus de pétrole sur les marchés mondiaux dans la première moitié 2015 sera approximativement autour de 1,5 millions de barils par jour, à moins que la production ne se réduise. Mais aucun signe de va en ce sens pour le moment bien que les investissements, notamment dans le pétrole de schiste ont vertigineusement chuté aux USA. L'effet devrait se faire sentir dans quelques mois et certainement dans les années à venir.
Des fluctuations aussi importantes: Effets du peak oil?
Une si grande amplitude dans la variation de prix semble corroborer les projections du phénomène de peak oil bien que nous n'ayons aucune base historique pour le confirmer. Les indices sont présents et les courbes up/down rapides tendent à le démontrer. Après la rapide hausse de 2008 à 147$, le baril avait plongé à 35$ quelques mois plus tard pour remonter à 125$ cette année pour à nouveau plonger grâce à une surproduction qui noie les marchés. Si les 100$ devait à nouveau être atteint d'ici à quelques mois, cela soulignerait la justesse des projections du peak oil.
Cette instabilité extrême, qui a débuté en 2008, est une première dans l'histoire et déstabilise l'économie mondiale.
Comme l'a annoncé l'Agence Internationale de l'Energie, le pétrole conventionnel a atteint son pic en 2005. Depuis seules les sources de pétrole non-conventionnel (bitume, schiste, offshore, Arctique, etc.) progressent et comblent la baisse du pétrole traditionnel. Ce nouveau pétrole, cher à extraire, répond à la demande mais les coûts d'exploitation sont au-delà des capacités économiques (120$) et forcent les Etats à s'endetter et freine la croissance.
Avec la chute actuelle des cours, c'est tout ce système qui s'effondre. Est-ce le prix du baril va rebondir, nous serions tentés de dire oui.
Mais pour l'instant, la tendance semble à la baisse. Jusqu'où et jusqu'à quand?