Pétrole: Le baril chute à 33$
Le baril de pétrole continue sa lourde chute et passe à 33,97 à New York et 34,23$ à Londres. Lors de la dernière crise de 2008, il avait fallu attendre un bas de 36$ pour voir les cours et l’économie remonter.
Cette chute intervient alors que pour la deuxième fois cette semaine les bourses de Shanghai et de Shenzen ont dû fermer prématurément après des baisses de 7% et que Pékin dévalue une nouvelle fois le yuan à 6,5646 yuans pour 1$, soit le taux le plus bas depuis mars 2011.
Au moment de la fermeture anticipée de ce jeudi matin, seulement après 30 minutes après l’ouverture des échanges, l'indice composite de la Bourse de Shanghai s’est effondré de 7,32%, ou 245,95 points, à 3115,89 points. De son côté, la Bourse de Shenzhen a plongé de 8,35%, ou 178,08 points, à 1955,88 points.
Cette dégringolade intervient sur fond d'inquiétudes sur le ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale et de chute prolongée du yuan (ou renminbi).
Hausse moins forte de la demande pétrolière chinoise
Et qui dit ralentissement de la croissance, dit diminution de la consommation énergétique donc pétrolière. Du coup, le pétrole est en berne et il devrait continuer à descendre dans les heures (jour ou mois) à venir.
Deuxième consommateur mondial, la faiblesse de la Chine ne pourra ainsi pas combler la surproduction actuelle estimée entre 500'000 et 2 millions barils/jour.
Autre élément plombant pour le marché, l'annonce par le ministère américain de l'Energie d'une forte hausse des stocks de produits pétroliers raffinés aux Etats-Unis. Les stocks d'essence ont bondi de 10,6 millions de baril et ceux de produits distillés, y compris le fioul de chauffage, de 6,3 millions de barils.
Sur le plan géopolitique et géostratégique, l’Arabie Saoudite et la Russie continuent de produire au maximum de leurs capacités pendant que l’Iran pourrait commercialiser son or noir d’ici à la fin du mois et combler la diminution de la production américaine de schiste (500'000 b/j).