Peak Oil: La Russie risque de perdre sa place de No 1
La Russie, premier producteur mondial de pétrole, risque de perdre son leadership dans ce domaine, selon un rapport préparé jeudi par les experts du journal RIA Novosti.
Au terme du premier semestre de 2012, la Russie arrive toujours en tête du classement des pays producteurs de pétrole, suivie de près par l'Arabie saoudite et les Etats-Unis. Le top 10 comprend également la Chine, le Canada, l'Iran, le Mexique, l'Irak, le Koweït et le Brésil.
"Il est peu probable qu'un nouveau pays puisse prendre place prochainement parmi les trois premiers producteurs mondiaux. Cependant, des modifications au sein de la troïka ne sont pas à exclure. La Russie risque non seulement de perdre son leadership, mais aussi de chuter à la troisième position".
Bien que la Russie soit classée première, sa production pétrolière se développe très lentement. Selon l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), au premier semestre 2012, la hausse n'a été que de 1,6%, contre 11,3% en Arabie saoudite et 11% aux Etats-Unis.
L'Arabie tente de couler l'Iran sous des flots de pétrole
"La croissance de la production pétrolière saoudienne est déterminée par des considérations politiques. Désireux de "punir" l'Iran pour son indocilité, l'Occident lui bloque l'accès au marché mondial du pétrole. L'Arabie saoudite, principal rival politique et économique de l'Iran, s'est engagée à combler la pénurie. Elle est parfaitement en mesure de le faire".
Les Etats-Unis ont également la possibilité d'accroître leur production de pétrole à un rythme très élevé. Il y a tout lieu de penser que les Américains ont opté pour une "hypothétique" indépendance énergétique. Les experts soulignent que grâce au gaz de schiste, les Etats-Unis ont non seulement réussi à subvenir complètement à leurs besoins en "combustible bleu", mais qu'ils sont également prêts à renoncer aux importations de pétrole.
"Force est de constater que la Russie ne pourra pas accélérer substantiellement sa production pétrolière", affirment les experts de RIA Novosti. "Les ressources qui sont exploitées depuis longtemps sont pratiquement épuisées. Les nouveaux gisements découverts en Sibérie orientale ont permis d'accélérer la production dans les années 2009 et 2010, mais ils ne suffiront pas longtemps. Il est indispensable de mettre en valeur les réserves du plateau continental de l'Arctique. Or, avec le système fiscal actuel, cela prendrait des années", estiment les auteurs du rapport.
Source Ria Novosti