Sarkozy avait sécurisé 35% du Pétrole Libyen
Avant de lancer ses avions militaires à l’assaut de la Libye, le Président Français Nicolas Sarkozy avait assuré ses arrières en négociant des compensations financières avec le Conseil National de Transition (CNT) sous forme de pétrole.
L’information manquante a été livrée aujourd’hui par le quotidien Libération. Pour son aide militaire, la France devrait recevoir le 35% du pétrole de la Libye. L’autre grand gagnant est David Cameron , le premier ministre de l'Angleterre et hôte de BP. Les anglais ont également participé activement dans l'engagement militaire et devrait être récompensés.
Le journal Libération s'est procuré une lettre datée du 3 avril du CNT et adressée à l'émir du Qatar dans lequel le CNT dit avoir signé un "accord attribuant 35% du total du pétrole brut aux Français en échange du soutien total et permanent à notre Conseil".
De son côté le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé joue les vierges effarouchées en déclarant "qu’il n’a pas connaissance de cet accord"
Interrogé sur la radio RTL jeudi, Alain Juppé a dit "ne pas avoir connaissance d'une telle lettre" tout en jugeant "logique" que les pays ayant soutenu les rebelles soient privilégiés. "Le CNT a dit très officiellement que dans la reconstruction, il s'adresserait de manière préférentielle à ceux qui l'ont soutenu, ce qui me paraît assez logique et juste", a-t-il déclaré.
Ces déclarations interviennent le jour où s'est ouvert à Paris la conférence des "Amis de la Libye" (ça ne s'invente pas), qui doit préparer l'après-Kadhafi. Chinois, Russes, Suisses, Italiens, etc... tous les pays cherchent à acquérir une part du gâteau sont présents.
L'Italie craint de perdre sa place de premier fournisseur de la Libye
En juin et en juillet, Total, qui fait partie des groupes pétroliers qui ont le plus investi en Libye, figurait déjà parmi les sociétés françaises qui s'étaient rendues à Benghazi.
Lundi, le groupe pétrolier italien ENI avait annoncé un accord avec le CNT afin de reprendre ses activités dans le pays. ENI est présent sur place depuis 1959. L'Italie était jusqu'au début de l'insurrection le premier producteur étranger d'hydrocarbures en Libye.
La Chine, la Russie et l'Angleterre devraient annoncer de nouveaux accords d'ici à ces prochains jours. Les nouveaux propriétaires des puits de pétrole auront tout le loisir de rencontrer tout pleins de nouveaux amis. La lutte promet d'être intéressante pour les nouveaux Amis de la Libye.