Pétrole Venezuela: Hugo Chavez est mort
Ce mardi 5 mars, le président vénézuélien Hugo Chavez est décédé à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer. L'armée a annoncé qu'elle se tenait derrière le vice-président Nicolas Maduro. Une baisse de la production pétrolière serait une mauvaise nouvelle sur les marchés et les prix pourraient prendre l'ascenseur d'ici à cet été.
Depuis 14 ans, Hugo Chavez était à la tête du premier exportateur de pétrole sud-américain et l'un des pays important de l'OPEP. Il a bâti sa popularité sur de nombreux programmes sociaux financés par la manne pétrolière qui représente le 97% du budget du pays.
Au pouvoir depuis 1999, M. Chavez a mis PDVSA (Petroleos de Venezuela SA) au service de la "révolution bolivarienne". L'entreprise publique finance directement les programmes sociaux mis en place en matière d'éducation, de santé, d'alimentation et d'habitations.
Le pétrole: totale dépendance
Pressée comme un citron par Chavez, la Petroleos de Venezuela croule sous les dettes malgré des revenus estimés à 100 milliards de $ par an. Elle ne parvient plus à payer la réparation de ses propres installations et à augmenter la production.
Le Venezuela est le pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole avec 297 milliards de barils (sur le papier et en théorie). Cependant, une grande partie de ce pétrole est de mauvaise qualité et difficilement exploitable. Chavez avait nationalisé les champs pétrolier en faveur de Petroleos de Venezuela SA et signé des contrats importants avec la Chine et les USA.
Il y a dix ans, elle produisait 3,1 millions de barils par jour avec 23 000 salariés. Aujourd'hui, elle en produit 2,4 millions avec 120 000 salariés, tous embauchés pour leur adhésion à la révolution "bolivarienne".
Les automobilistes font un plein de carburant de 50 litres pour 80 centimes d'euro et sous la direction de Chavez, la dette publique a bondi de 28 à 130 milliards de dollars.