L'OPEP prévoit une hausse de la consommation pétrolière mondiale

Les membres de l’OPEP ont publié leur rapport annuel sur les perspectives pétrolières à venir. Il est intéressant de noter des prévisions dans un climat de sortie de pandémie, de secousses énergétiques et climatiques.

D'ici à 2023, les pays riches de l'OCDE devraient diminuer leur consommation et le monde atteindrait 108 millions de barils par jour d'ici à 2045 sous l'impulsion des pays en développement.

Il est à préciser qu’il s’agit des prévisions d’un cartel dont l’objectif est de faire la promotion de son produit phare.

 

Prévisions de l’OPEP: 108 millions de barils par jour en 2045

Ainsi, après avoir récupéré des yoyos d’une année 2020 turbulente et pandémique, à moyen terme, la demande mondiale de pétrole devrait continuer à croître à un niveau relativement élevé d’ici à 2025 à 103,7 millions de barils par jour (mb/j).

Aujourd’hui, nous en sommes à 98 alors que nous étions redescendus à 91 durant la première vague de Corona en avril de l’année dernière. A l’entrée du corona, en 2019, nous en étions à 100. Ca, c'est pour la partie yoyo.

L’OPEP pense
- qu’en 2030, le monde consommera 106.6 millions b/j,
- et grimpera à 108 en 2035
- pour arriver à 108 millions b/j en 2045.
Certainement un oubli, l'OPEP n'a pas indiqué l'impact CO2 sur le climat.

Le rapport penche sur une diminution de la consommation pétrolière dans les pays riches de l’OCDE dès 2023 alors que la demande sera poussée par les pays pauvres (+7,6%).

En 2019, le pétrole représentait le 31% de l’énergie consommée dans le monde et il devrait rester dans cette zone d’ici à 2045.

Du côté des revenus, les membres de l’OPEP avaient engrangé $564 milliards de revenus en 2019 contre 312 en 2020. La perte de revenus est de $250 milliards sur un an. C’est énorme. On comprend les sourires avec la remontée des cours à plus de 83$.

 

Remarques:

Il est à noter que depuis la crise de 2008, les extractions de pétrole traditionnel ont atteint le peak oil. C’est grâce aux pétroles non conventionnels comme le schiste américain, les sables bitumineux du Canada et les forages offshores en profondeurs que l’offre réussi à suivi la demande.

Est-ce que l’Arabie Saoudite et la Russie possèdent des gisements de schiste suffisants et actuellement inexploités ? Quel est le potentiel de l’Arctique ?

Finalement, une baisse de la consommation de pétrole équivaut à une baisse du PIB. L’OPEP annonce une baisse de la consommation dans les pays riches d’ici à 2023, donc une baisse du PIB.

Lors de prochaine élection, il serait intéressant de demander aux candidats quel est leur plan B afin de naviguer dans une économie sans croissance, voire en décroissance et quid de l'impact des dettes.

 

 

 

 

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