Energies et Economie: Revue Mondiale Février 2014

Dans cette édition de l'inventaire mondial des Energies, vous trouvez:
- Majors Pétrolières: les coûts de production explosent  
- USA: les prix du gaz flambent
- Chine: Installation de 95 Gigawatt Heures en 2013
- France: énorme offensive médiatique pour le gaz de schiste
- Monde: augmentation de la demande, mais comment produire plus?
- Norvège: réduction des dépenses pour le champion national.

Le pétrole a joué au yoyo durant ce mois de février avec une tendance à la hausse. New York à 102,40 (97,49$ en janvier) et sprint à Londres pour arriver à 108,96  (106,40$ en janvier)

L'uranium joue au micado et ne bouge pas: 35.50$ en févier 2014 (35.50$ la livre en janvier 2014).

 

Monde

Suite à l’annonce des fortes hausses d’exploitations pétrolières et une probable éventuelle baisse des prix du baril, les majors sont en train de réduire leurs dépenses dans les forages les plus dispendieux comme dans l’Arctique et les forages en haute mer. Si l’impact actuel est minime, c’est dans les 5 prochaines années que ces coupes pourraient se comporter comme un boomerang avec l’incapacité de suivre la demande.

La production cumulée de ExxonMobil, Shell, BP, Chevron, Total, ConocoPhillips et Eni a atteint 9,517 millions b/j en 2013 (-2% par rapport à 2012). C’est la 4ème année de baisse consécutive. (10,865 millions b/j en 2009). (lire plus sur ce sujet)  Ce qui me fait penser que les civilisations ne meurent pas d’assassinat mais de suicide.

 

EIA Agence Internationale de l'Energie

Gaz de schiste en PologneL’agence souligne une certaine incertitude concernant la production pétrolière mondiale pour les deux années à venir. Bien que l’EIA prévoit une augmentation de 1 million de barils/jour en 2014 et 800'000 de plus en 2015, une certaine variété de problèmes pourraient contrarier les plans. Parmi ces éléments, le Moyen-Orient fait figure de favoris : l’Irak, la Libye, le Soudan, le Yemen et l’Egypte se trouvent au milieu de problèmes internes qui ne favorisent pas l’extraction d’or noir. Du côté du Kazakhstan et de l’énorme champ de Kashagan bien peu de pétrole s’écoule et par-dessous tout, au niveau mondial les coûts d’exploitations ont pris l’ascenseur. De son côté l’Arabie Saoudite n’arrive plus à combler le vide en ne produisant que 9,76 millions b/j  tout en tournant à plein régime.

L’EIA reporte que les stocks mondiaux de pétrole ont fortement diminué au Q4/2013 à cause de la solide demande américaine et des pays riches de l’OCDE. Les stocks ont atteint le niveau de 2008 (là où le baril avait atteint 147$) soit 103 millions de barils en-dessous de la moyenne des 5 dernières années. Loin de regorger de pétrole, les pays ont dû taper dans leurs réserves pour satisfaire la demande et les mathématiques des pétroles de schiste ne sont qu'une goutte dans un océan bleu.

 

Chine

Pékin est en train de se faire des cheveux blancs à cause de l’importation d’énergie. Le Conseil de l’Etat note que la Chine va devoir importer 75% de son pétrole d’ici à 2030 (en Europe, c'est pire). Selon le Conseil, le pays a intérêt à se sortir les pouces afin de créer un système énergétique « sûr, vert et efficace ». Pendant ce temps, les dealers d’automobiles ont vendu 2,16 millions de voitures durant le mois de janvier. Au total 20 millions de nouvelles voitures vont prendre un abonnement dans les stations d’essence d’ici à la fin de l’année, ce qui ne va pas intuitivement aider à la réalisation d’un système sûr, vert et efficace.

Durant 2013, la Chine a installé 94 millions de kWh (l’équivalent de la 1,5 la Suisse) d’électricité. 36 millions de charbon, 30 millions d’hydro, 14 millions d’éolien, 11 millions de solaire et 2 millions de nucléaire. La capacité électrique de la Chine est de 1’250 Terrawatt heures (+9,3% en 2013). La hausse de la consommation suit la courbe du PIB (+7,5%).

 

Europe

Tout comme l'OGM de maïs TC1507 du groupe américain Pioneer, les fonctionnaires européens non élus démocratiquement ont décidé d’autoriser les forages de schistes à travers l’Europe. C'est certainement pour notre bien! Bon, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. La Pologne, qui aurait dû être le nouvel eldorado du schiste, s’est transformée en cimetière avec ses 170 forages et les majors pétrolières se retirent sur la pointe des pieds après y avoir englouti des fortunes.

 

Suisse

Le très long hiver 2013 a entraîné un bond de 15,5% des ventes de mazout (fioul) de chauffage à 3,91 millions de tonnes. Globalement, les ventes de produits pétroliers ont augmenté de 4,8% à 10,93 millions de tonnes en 2013.

 

France

Avec ses centrales nucléaires, la France est la reine du chauffage électrique et le chauffage à base de pétrole/gaz représente plus de 60 alors que ces 3 modes de chauffage sont de très loin les plus inefficaces! Le Pays a du pain (ou de la baguette) sur la planche pour éviter une trop grande pauvreté énergétique dans les années à venir.

On peut voir la vulnérabilité des deux pays face aux importations de matières premières étrangères. Si vous avez un chauffage électrique, à fioul ou à gaz et que vous lisez cette revue, vous savez ce qui vous reste à faire.

Type de Chauffage France Allemagne
Pétrole 16% 29%
Gaz 46% 49%
Electricité 33% 5%
Réseau de chaleur
Chauffage urbain
2% 14%
Bois et charbon 3% 3%
Total 100% 100%

 

Une énorme offensive, style tsunami, des pétroliers et d’Arnaud Montebourg en faveur de l’exploitation des forages de schiste a déferlé sur le pays dirigé par l’homme au scooter. Il paraît que sans forages de schiste, le pays sera voué à la famine, la peste et le chômage. Bon pour les deux premiers, cela fait du sens, par contre ce n’est pas les 5 emplois créés en moyenne par chaque forage qui devrait modifier la donne.

La compagnie Total, anciennement Cie Française des Pétrole (CFP) se bat contre sa réputation (can’t find petroleum - ne peut pas trouver de pétrole). Après 3 années de recherche et 7,3 milliards $ d’investissements, elle retrouve ses vieux démons. Malgré des prévisions à la hausse pour 2013 et 2014, l’entreprise a stagné en2013 et ne prévoit pas de miracle pour 2014.

 

Ecosse

Fergus Ewing (rien à voir avec Bobby et JR de Dallas), le Ministre écossais de l’énergie, pense que l’indépendance de l’Ecosse va activer et améliorer le commerce d’énergie renouvelable avec ses pays voisins. Le vote sur l’indépendance aura lieu après les vacances d’été.

 

Angleterre

Alors que le pays est en train de se battre pour mettre en route des forages de schiste, l'Imperial College Business School a conduit une enquête sur la durée de vie des éoliennes. L'Angleterre propose un échantillon représentatif de 4'246 éoliennes basées dans 531 fermes.
Résultat: les éoliennes peuvent fonctionner 25 ans avant la nécessité de les rénover. Cette durée est comparable aux turbines utilisées dans les centrales à gaz. Les nouvelles générations d'éoliennes permettent de dépasser cette durée de vie.

 

 

Norvège

Le champion national Statoil a mis en veilleuse son objectif de produire 2,5 millions de barils/jour dès 2020. Il a été demandé à Statoil de limiter ses dépenses à seulement $ 20 milliards/an pour les 3 prochaines années. Une misère quoi. Comme les coûts d’exploitations explosent, la production va en pâtir.

 

Russie

La Russie et la Chine semblent s’acheminer vers un accord gazier. Moscou souligne que les deux pays ont trouvé une formule pour fixer le prix et non pas un prix définitif. J’espère qu’un ministre russe a pris sa Gopro pour filmer la séance de négociation avec les chinois, l’ambiance devait être sympa.
Gazprom facture 11$ par m3 avec certains rabais par exemple pour la Norvège. La Chine débourse 10$ m3 pour le gaz du Turkménistan.

Les Jeux Olympiques sont terminés. On devrait revoir M. Poutine sur le devant de la scène géopolitique ukrainienne et de nouveaux épisodes du film "Gazprom - Ukraine: l'arme énergétique "

 

Kazakhstan

L’exploitation du champ pétrolier de Kashagan, qui est l’un des plus grand gisement de cette dernière décennie, avait été suspendue à cause de fuites de gaz. La production tournait, avant les incidents, autour de 65'000 b/j.  Aucun timing n’a été annoncé pour la reprise des opérations au grand désespoir du ministre du budget. Comme dit le dicton: pas de pétrodollars, pas de Ferrari. 

 

USA

Depuis le 1er janvier, 85'793 wagons-citernes ont livré du pétrole dans les raffineries chères au Président Obama. Durant les 5 dernières années, dix accidents ferroviaires de convois de pétrole ont déversé 12 millions de litres sur les voies.

Aux grands regrets de l'ex presque présidente des USA, Sarra Palin, Shell a annoncé qu’elle allait arrêter les frais en Alaska. Après avoir gaspiller des milliards $ dans l’hypothétique exploitation de pétrole, la compagnie est rattrapée par la réalité des chiffres. No go durant cet été en Alaska. 
Flint Hillls Resources, un autre acteur pétrolier, va également mettre un terme à sa présence en Alaska. En cause : peu de revenu, beaucoup de frais pour nettoyer le sol et l’eau durant les opérations de raffinage. 

Le prix du gaz augmente encore. Le voilà à 6,40$ alors qu’il n’était qu’à 4,60$ au début du mois. La demande de gaz de chauffage et le froid de canard qui a élu domicile aux USA poussent les tarifs vers le haut.

Source: Investir.ch

 

Canada

Je ne sais pas si je vais continuer à reporter les accidents de train de pétrole au Canada, mais en tout cas je n'ai plus assez de doigts pour les compter. Hop, un nouveau convoi de 120 wagons de pétrole canadien a déraillé en direction de la Pennsylvanie. Avec les sables bitumineux en Alberta et les convois pétroliers de l'est, le Canada est en passe de pouvoir chanter "on est les champions, on est les champions...."

 

Australie

Morwell, une ville minière de 14'000 habitants, située dans l'est de l'État de Victoria, à quelque 150 km de Melbourne est noyée sous un nuage de fumée. Un incendie, causé par un feu de brousse, fait rage depuis trois semaines dans une mine de charbon à ciel ouvert tout près de la bourgade.

Selon les pompiers, le foyer, alimenté par le charbon et la chaleur, pourrait durer encore jusqu'à la mi-mars.

 

 

Japon

Durant le mois de février les tempêtes de froid ont balayé le Japon. En février, 23 personnes sont mortes à travers tout le Japon à cause de cette météo exceptionnelle.  Du côté de Fukushima, les continuelles fuites d'eau règlent le quotidien des liquidateurs. Elles sont tellement nombreuses que les médias locaux ne les rapportent presque plus. Pour l'instant, l'océan ne bronche pas.

 

Irak

Les dirigeants aimeraient bien retourner dans l'OPEP afin d'éviter une surproduction et une baisse des prix.

Le chef radical chiite irakien Moqtada al-Sadr, dont les hommes avaient combattu les troupes américaines en Irak, a annoncé son retrait de la vie politique. Cette annonce est intervenue à deux mois des élections générales en Irak.  Moqtada Sadr est un critique virulent du Premier ministre chiite irakien Nouri al-Maliki.

 

Venezuela

La production a chuté à son plus bas depuis 28 ans: 792'000 barils/jour. Ce n'est pas bon pour le président Nicolas Maduro qui cherche à refinancer son pays et à honorer les livraisons aux chinois. Le président va devoir augmenter les prix des carburants ce qui n'est pas hyper bon pour sa cote de popularité.

Encore un pays producteur de pétrole qui tousse. L’économie locale est en train de s’écrouler et les manifestations se font de plus en plus violentes. 

Les USA ne consomment plus que 750'000 b/j de pétrole vénézuélien avec des pics à 1 million. Cependant, une solide partie de la production est envoyée en Chine en remboursement des milliards généreusement prêtés sous le règne de Chavez. Comme vous connaissez les chinois, le tarif payé pour un baril est largement en-dessous des prix du marché. De plus, les problèmes du pays ne vont pas se résoudre avec l’équipe mise en place par le président Maduro. Il est fort à parier que la production pétrolière va être affectée dans les mois à venir.

Le plus grand champ pétrolier, l’Orinoco Belt a changé son nom. Appelez-le le «Hugo Chavez Oil Belt.

 

Citation du mois

Les coûts de transport de la nourriture seront toujours élevés. Le transport est vraiment le facteur limitant. Ce ne sont ni les coûts de la nourriture ou de l'agriculture. C'est un problème pétrolier.  Katie Camden.

 

Sources: avec Tom Whipple, resilience.org et toutes les informations récoltées dans différents médias à travers le monde

 

Monde
Suite à l’annonce des fortes hausses d’exploitations pétrolières et une probable baisse des prix du baril, les majors sont en train de réduire leurs dépenses dans les forages les plus dispendieux comme dans l’Arctique et les forages en haute mer. Si l’impact actuel est minime, c’est dans les 5 prochaines années que ces coupes pourraient se comporter comme un boomerang avec l’incapacité de suivre la demande.

La production cumulée de ExxonMobil, Shell, BP, Chevron, Total, ConocoPhillips et Eni a atteint 9,517 millions b/j en 2013 (-2% par rapport à 2012). C’est la 4ème année de baisse consécutive. (10,865 millions b/j en 2009).
Les civilisations ne meurent pas d’assassinat mais de suicide.

EIA
L’agence souligne une certaine incertitude concernant la production pétrolière mondiale pour les deux années à venir. Bien que l’EIA prévoit une augmentation de 1 million de barils/jour en 2014 et 800'000 de plus en 2015, une certaine variété de problèmes pourraient contrarier les plans. Parmi ces éléments, le Moyen-Orient fait figure de favoris : l’Irak, la Libye, le Soudan, le Yemen et l’Egypte se trouvent au milieu de problèmes internes qui ne favorisent pas l’extraction d’or noir. Du côté du Kazakhstan et de l’énorme champ de Kashagan bien peu de pétrole s’écoule et par-dessous tout, au niveau mondial les coûts d’exploitations ont pris l’ascenseur. De son côté l’Arabie Saoudite n’arrive plus à combler le vide en ne produisant que 9,76 millions b/j. en tournant à plein régime.

L’IEA a reporté que les stocks mondiaux de pétrole ont fortement diminué au Q4/2013 à cause de la forte demande américaine et des pays riches de l’OCDE. Les stocks ont atteint le niveau de 2008 (là où le baril avait atteint 147$) soit 103 millions de barils en dessous de la moyenne des 5 dernières années. Loin de regorger de pétrole, les pays ont dû taper dans leurs réserves pour satisfaire la demande et le « grand bluff » des pétroles de schiste joue parfaitement son rôle et reste du « grand bluff ». 

Europe 
Tout comme les OGM de maïs, dans leur grande sagesse les fonctionnaires européens non élus démocratiquement ont décidé d’autoriser les forages de schistes à travers l’Europe. Bon, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. La Pologne, qui aurait dû être le nouvel eldorado du schiste, s’est transformée en cimetière avec ses 170 forages et les majors pétrolières se retirent sur la pointe des pieds après y avoir englouti des fortunes. 


Ecosse
Fergus Ewing (rien à voir avec Bobby et JR de Dallas), le Ministre écossais de l’énergie, pense que l’indépendance de l’Ecosse va activer et améliorer le commerce d’énergie renouvelable avec ses pays voisins. Le vote sur l’indépendance aura lieu après les vacances d’été.

France
Une énorme offensive des pétroliers et d’Arnaud Montebourg en faveur de l’exploitation des forages de schiste a déferlé sur le pays dirigé par l’homme au scooter. Il paraît que sans forages de schiste, le pays sera voué à la famine, la peste et le chômage. Bon pour les deux premiers, cela fait du sens, par contre ce n’est pas les 5 emplois créés en moyenne par chaque forage qui devrait modifier la donne.

La compagnie Total, anciennement Cie Française des Pétrole (CFP) se bat contre sa réputation (can’t find petroleum - ne peut pas trouver de pétrole). Après 3 années de recherche et 7,3 milliards $ d’investissements, elle retrouve ses vieux démons. Malgré des prévisions à la hausse pour 2013 et 2014, l’entreprise a stagné en2013 et ne prévoit pas de miracle pour 2014.

Pologne
170 forages de schistes ont été forés jusqu’à aujourd’hui. A cause des difficultés géologiques et les coûts exorbitants, les promesses d’eldorado pétrolier s’évanouissent petit à petit. Montebourg assure que chez lui, tout ira bien mieux.

Norvège
Le champion national Statoil a mis en veilleuse son objectif de produire 2,5 millions de barils/jour dès 2020. Il a été demandé à Statoil de réduire ses dépenses à seulement $ 20 milliards/an pour les 3 prochaines années. Comme les coûts d’exploitations explosent, la production va en pâtir. 



USA
Depuis le 1er janvier, 85'793 wagons-citernes ont livré du pétrole dans les raffineries made in USA. Durant les 5 dernières années, dix accidents ferroviaires de convois de pétrole ont déversé 12 millions de litres sur les voies.  

Shell a annoncé qu’elle allait arrêter les frais en Alaska. Après avoir gaspiller des milliards $ dans l’hypothétique exploitation de pétrole, la compagnie est rattrapée par la réalité des chiffres. No go durant cet été en Alaska. Flint Hillls Resources, un autre acteur pétrolier, va également mettre un terme à sa présence en Alaska. En cause : peu de revenu, beaucoup de frais pour nettoyer le sol et l’eau durant les opérations de raffinage. 

Le prix du gaz augmente encore. Le voilà à 6,40$ alors qu’il n’était qu’à 4,60$ au début du mois. La demande de gaz de chauffage et le froid de canard qui a élu domicile aux USA poussent les tarifs vers le haut. 

Canada
Je ne sais pas si je vais continuer à reporter les accidents de train de pétrole au Canada. Hop, un nouveau convoi de 120 wagons de pétrole canadien a déraillé en Pennsylvanie. 


Chine
Pékin est en train de se faire des cheveux blancs à cause de l’importation d’énergie. Le Conseil de l’Etat note que la Chine va devoir importer 75% de son pétrole d’ici à 2030. Selon le Conseil, le pays a intérêt à se sortir les pouces afin de créer un système énergétique « sûr, vert et efficace ». Pendant ce temps, les dealers d’automobiles ont vendu 2,16 millions de voitures durant le mois de janvier. Au total 20 millions de nouvelles voitures vont commencer à passer dans les stations d’essence d’ici à la fin de l’année, ce qui ne va pas intuitivement aider à la réalisation d’un système sûr, vert et efficace.

Durant 2013, la Chine a installé 94 millions de kWh (l’équivalent de la 1,5 la Suisse) d’électricité. 36 millions de charbon, 30 millions d’hydro, 14 millions d’éolien, 11 millions de solaire et 2 millions de nucléaire. La capacité électrique de la Chine est de 1’250 Terrawatt heures (+9,3% en 2013). La hausse de la consommation suit la courbe du PIB (+7,5%).

Russie
La Russie et la Chine semblent s’acheminer vers un accord gazier. Moscou souligne que les deux pays ont trouvé une formule pour fixer le prix et non pas un prix définitif. J’espère qu’un ministre russe a pris sa Gopro pour filmer la séance de négociation avec les chinois, l’ambiance devait être sympa.
Gazprom facture 11$ par m3 avec certains rabais par exemple pour la Norvège. La Chine débourse 10$ m3 pour le gaz du Turkménistan. 

Kazakhstan
L’exploitation du champ pétrolier de Kashagan, qui est l’un des plus grand gisement de cette dernière décade, a été suspendu à cause de fuites de gaz. La production tournait, avant les incidents, autour de 65'000 b/j.  Aucun timing n’a été annoncé pour la reprise des opérations au grand désespoir du ministre du budget. Pas de budget, pas de Ferrari. 




Venezuela
Encore un pays producteur de pétrole qui tousse. L’économie locale est en train de s’écrouler et les manifestations se font de plus en plus violentes. 

Les USA ne consomment plus que 750'000 b/j de pétrole vénézuélien avec des pics à 1 million. Cependant, une solide partie de la production est envoyée en Chine en remboursement des milliards généreusement prêtés sous le règne de Chavez. Comme vous connaissez les chinois, le tarif payé pour un baril est largement en-dessous des prix du marché. De plus, les problèmes du pays ne vont pas se résoudre avec l’équipe mise en place par le président Maduro. Il est fort à parier que la production pétrolière va être affectée dans les mois à venir.

Le plus grand champ pétrolier, l’Orinoco Belt a changé son nom. Appelez-le le «Hugo Chavez Oil Belt.


Mexique
Pour la 9ème année consécutive, la compagnie Pemex annonce une baisse de sa production pétrolière. De 3,3 millions b/j en 2004, ils rament pour en trouver 2,52 aujourd’hui. Le Président Enrique Pena Nieto a ouvert le capital de l’entreprise nationale aux investisseurs internationaux afin d’augmenter la production à 4 millions b/j d’ici à 2025.

Iran
La production a augmenté de 100'000 b/j en janvier et a immédiatement été ingurgitée par la Chine, l’Inde et le Japon.

Pendant ce temps là, le calendrier du programme nucléaire suit son cours et le pays tente d’attirer les majors pétrolières. La prochaine réunion sur le nucléaire aura lieu le 17 mars.
Les investissements pour rénover le parc pétroliers sont lourds et nécessaire pour booster la production. Du coup, l’Iran tente de faire la mariée plus belle que l’Irak et propose une certaine stabilité dans le pays et une boîte de chocolats suisses pour les éventuels investisseurs.


Arabie Saoudite
Pour payer ses dépenses somptueuses, le pays va devoir exporter 7,54 millions de barils chaque jour. Avec une production de 10 millions b/j et une consommation interne qui dépasse les 5 millions b/j durant l’été, c’est pas dans la poche. Cependant le pays est en train d’investir lourdement dans le solaire pour justement économiser du pétrole.


Irak
Les incessants combats entre l’armée et les forces d’Al-Qaeda dans la province d’Anbar continuent. 
Au nord, 15 soldats qui protégeaient le pipeline du nord en direction de Ceyhan, Turquie, ont été tués. La grande peur du gouvernement est que les attaques contre les infrastructures pétrolières se multiplient afin de l’affaiblir. Tant que les gisements géants du sud ne sont pas pris pour cible tout va bien Madame la Marquise. Un jour, il faudra bien que l’on appelle tout cela par son vrai nom : une Guerre Civile.

La production a diminué de presque 5% de décembre à janvier et le pipeline du nord a été hors service durant la moitié du mois.

Libye
Nouveau record de non-production : 230'000 b/j. La Libye n’avait jamais atteint un niveau aussi bas. Les pipelines du champ pétrolier d’El Sharara (ouest de la Libye) ont été fermés par des fractions hostiles au gouvernement. Comme la consommation interne tourne à 250'000 b/j il ne reste que des larmes pour l’exportation et l’entrée de devises. Du temps du grand dictateur, 1,5 million b/j arrivaient sur les marchés internationaux. Vous comprenez mieux les soucis de l’IEA qui se préoccupe du confort des automobilistes occidentaux. 

Egypte
Le barrage éthiopien  de la Grande Renaissance, qui prévoit de bloquer une partie du Nile et de l’agriculture égyptienne, est à nouveau sur la table. Le gouvernement averti que toutes les options, y compris la force, seront prises en compte si ce projet devrait avancer.

Oman
Comme le pays est en face de l’Iran et du Détroit d’Hormuz, l’idée germe pour contourner le Détroit avec la construction d’un train qui permettra l’exportation de pétrole sans passer par le start et en touchant une prime ! Coût de l’opération : 3 milliards $.


Argentine
Le pays a décidé de rembourser la compagnie


Citation du mois
Les coûts de transport de la nourriture, spécialement sur de longues distances, seront toujours très chers. C’est vraiment le facteur limitant. Il ne s’agit pas d’un problème de nourriture ou d’argiculture. C’est un problème pétrolier.
Katie Camden 

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