Energies et Economie: Revue Mondiale Juillet 2015

Dans cette édition de l'inventaire mondial des Energies, vous trouvez:
- Chine: L'économie chinoise presque à l'arrêt
- Arctique: Shell fait face à des problèmes en Arctique
- Arabie Saoudite: record de chaleur et d'air conditionné
- France: Le prix de l'électricité augmente, mais pas assez
- USA: Wall Street doute sur la viabilité financière du gaz de schiste
- Monde: Nouvelle chute des prix du baril: -25% durant juillet

La plus grande chute du baril de pétrole depuis décembre 2014, -25% au mois de juillet. Les scores: à New York il chute à 48.52$ (62.30$ fin juin) et à Londres même topo 53.31$ (62.01$ fin juin).

L'uranium regarde passer le train du pétrole et ne fait rien: 36 $ en juillet (36.5$ fin juin).

 

Monde

La tendance du prix du baril, pour les mois à venir, est à la baisse alors que le marché semble être bien alimenté par le pétrole. Cependant, les plus grandes craintes se portent sur la capacité de l’industrie à livrer du pétrole dans la décennie à venir. Les estimations brésiliennes et iraquiennes ont été revues à la baisse tandis que les prospections en Arctique Russe et Américain sont presque à l'arrêt et les investissements sont coupés dans le reste du monde.

En juillet, le pétrole a subit la plus grande baisse depuis décembre 2014, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué sur les prix affiché dans votre station d’essence. La Chine est presque à l'arrêt, le pétrole iranien arrive sur les marchés, l’augmentation des forages aux USA sont autant de signes qui pointent vers une baisse. Cependant, ce sont tous les domaines des matières premières qui sont en baisse (Bloomberg Commodity index) dans le monde cuivre, céréales, etc.

Les majors pétrolières vont annoncer de nouvelles baisses de leurs bénéfices ce qui va encore diminuer leurs investissements d’exploitation et la capacité de production dans les mois et années à venir. A moins que les nouveaux puits mis en circulation peuvent remplacer l'épuisement de 6% des vieux champs, il sera difficile de maintenir le niveau actuel.

La température moyenne en juin à la surface des terres et des océans a été +0,88 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle, précise la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). Le précédent record de température pour un mois de juin remontait à 2014. Ainsi de janvier à juin 2015, la température moyenne a été de 0,85 degré supérieure à la moyenne du XXe siècle.

 

Europe

Suisse

Les centrales nucléaires de Mühleberg, de Beznau et de Leibstadt ont diminué leur puissance pour ne pas surchauffer les cours de l'Aare et du Rhin, en aval. La loi sur la protection des cours d'eau fixent des limites de températures à ne pas dépasser.  Par exemple, l'eau qui ressort de la centrale de Mühleberg qui se déverse dans l'Aare ne doit pas dépasser 20,5 degrés.

L'avion Solaire Solar Impulse pourra repartir dans quelques mois pour terminer son tour du monde. Bloqué à Hawaï, les batteries au Lithium n'ont pas supportés les pic de charges des panneaux solaires et les batteries ont surchauffé. Les recherches montrent que ce type de batteries ne convient pas aux panneaux solaires. Elon Musk de Tesla va également proposer ce type de batteries pour les maisons et de plus en plus de personnes doutent de la pertinence de son projet.

Allemagne

Les énergies renouvelables ont produit tellement d’électricité que le 17 avril le prix de vente est descendu à zéro ! Mieux que ça, certains producteurs ont donné 14 ct kWh à des entreprises pour livrer de l'électricité.

 

Russie

L’économie russe mimique les prix du baril de pétrole. Avec la nouvelle baisse actuelle, le rouble baisse à 58,47 face au dollar et l’inflation logiquement augmente de 16% au 2 trimestre.

Les réserves nationales de cash ont passé de 524 milliards $ à 361 depuis 2014. En comparaison avec le 18 trillions $ de dettes des USA, c'est toujours pas mal.

L’industrie russe n’est pas en grande forme. A part en Sibérie, les investissements se font rares et le taux de déplétion des puits en exploitation est de –8 à -11% /an.

La production pétrolière pourrait diminuer 800’000 à 1 million de baril/jour dès 2017 selon Lukoil le géant pétrolier national. Actuellement la production russe atteint des sommets avec 10,7 millions b/j. Pour les compagnies pétrolières russes, la baisse du rouble a été comblée par la baisse du baril. C'est une chance car leurs dépenses sont nominées en Rouble. Du coup, les frais sont légèrement à la hausse, mais ils se focalisent sur les vieux champs pétroliers avec des équipements obsolètes.

Les espoirs de trouver de nouveaux gisements en Arctique ou dans des réservoirs de schiste sont à l’arrêt avec l’embargo actuel. Sans le savoir-faire américain dans l’extraction de schiste, les coûts d’extractions sont 3x plus élevés que le prix actuel du baril.

Moscou n’a aucun intérêt au augmenter l’anxiété de Bruxelles concernant l’Ukraine. La Russie se contente de garder la pression dans le conflit avec Kiev et attend sagement que l’Ukraine s’effondre économiquement. Pour l’Europe, comme les USA, l’amitié et le soutient s’évanouissent souvent quand les intérêts ne sont plus là. De plus, les discussions sur les ventes de gaz entre les deux pays sont à l’arrêt, histoire de faire encore plus monter la pression.

Le président Poutine a débloqué 800 millions $ pour amener de l’électricité directement à la Crimée

En 2015, les ventes de voitures neuves devraient s'élever à 1,55 million, contre 2,49 millions l'année dernière -36%.


Invasion de sauterelles à Stavropol, Russie

France

Le groupe parapétrolier Technip va licencier 6'000 employés (sur 38'000) à cause d’un marché pétrolier et gazier en forte baisse. L’entreprise est active dans les infrastructures sous-marines (subsea), plates-formes en mer (offshore) et installations terrestres (onshore).
Dans la foulée, Technip a ainsi confirmé « la fin de son engagement » avec la Sonatrach dans le projet de réhabilitation de la raffinerie de Sidi Arcine. Alger a résilié ce contrat de 880 millions d’euros.

La ministre de l’écologie et de l’énergie, Ségolène Royal, a annoncé que les tarifs d’électricité augmenteraient en moyenne de 2,5 % le 1er août 2015. Cette annonce a été faite alors que la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a estimé dans un rapport que l’augmentation des tarifs d’EDF pour les ménages et les petits professionnels devrait être comprise entre 3,5 % et 8,0 % pour compenser l’insuffisance des hausses survenues depuis 2012. EDF devrait perdre 2,1 milliards d’euros alors que le champion français de l'électricité comptabilise déjà plus de 45 milliards euros de dettes. Des dettes nucléaires!

A la dernière minute, un amendement entérinant le projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) a été introduit dans le texte de la loi Macron passé en force par le gouvernement.
Le projet Cigéo, porté par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), vise à enfouir dans le sous-sol de la commune de Bure (Meuse), à 500 mètres de profondeur, les 80'000 m3 de résidus à haute activité et à vie longue produits par le parc électronucléaire français. Un aménagement qui, chiffré en 2005 à 16,5 milliards d’euros, a été réévalué en 2009 à 36 milliards d’euros, mais dont le coût final n’est toujours pas connu.

Le français Total désire vendre le 50% de sa raffinerie à Port Arthur, Texas et rester l’opérateur de cette unité qu’elle possède depuis 40 ans. Cette décision reflète la stratégie de Total d’injecter plus d’argent dans la production.

EDF va prendre le contrôle majoritaire » d’Areva Nuclear Power pour 2,7 milliards d’euros. Cette opération va rapporter 2 milliards d’euros à Areva en grande difficulté financière et qui aura besoin parallèlement d’une augmentation de capital « significative » pour combler ses besoins de financement d’ici à 2017 (environ 7 milliards d’euros). EDF prévoit d’acquérir entre 51 % et 75 % du capital d’Areva NP – dont les activités incluent la construction des réacteurs nucléaires, l’assemblage des combustibles et les services à la base installée – tandis que sa maison mère actuelle conserverait 25 % de la société.

 

Italie

Le pays du soleil profite à plein régime du soleil. Plus de 650'000 installations photovoltaïques sont recensées officiellement malgré la bureaucratie, la mafia, la corruption et les lobby énergétiques. La progression est fulgurante depuis 2011 avec plus de 150'000 nouvelles installations par année.

 

Norvège

L’énorme champ pétrolier « Johan Sverdrup » pourrait contenir pour 200 milliards $ de pétrole pour les 50 prochaines années avec une capacité de 650'000 b/j. Dès qu’il sera en activité en 2019, il pourrait représenter le 25% du pétrole norvégien. 


Hollande

Confronté à la chute des cours du pétrole, Royal Dutch Shell a annoncé la suppression de 6'500 postes cette année parmi ses employés et ses sous-traitants directs. Le groupe emploie actuellement près de 100'000 personnes.

La compagnie pétrolière prévoit également de réduire ses investissements de 2,7 milliards d’euros supplémentaires par rapport à ce qui était prévu en avril. Ils devraient ainsi atteindre 27,4 milliards d’euros cette année, soit une baisse de 6,4 milliards d’euros par rapport à l’an dernier.
La faiblesse des cours du pétrole « pourrait durer plusieurs années » selon Shell.

Shell a reçu 2 permis de forer dans l’Arctique à condition d’avoir les équipements d’urgence à disposition. Shell a découvert que son brise-glace Fennica, qui contient ce matériel, avait un trou de 1m dans sa coque et a dû le faire réparer. Une fois remis à flot, des membres de l'organisation écologiste se sont suspendus sous le pont de Portland, dans l'Oregon, pour empêcher le brise-glace de quitter le port. Ils voulaient empêcher le brise-glace de rejoindre le reste de la flottille de Shell pour les îles Aléoutiennes, au sud-ouest de l'Alaska. Peine perdue, mais Shell a perdu un précieux temps pour débuter ses explorations.


Le brise glace Fennica passe à travers les protestants

 

Les Amériques

USA

L’énergie solaire pourrait aider les fermiers californiens à la recherche d’eau douce pour arroser leurs cultures. Ce projet qui permet d’enlever le sel du Pacifique va donner une bouffée d’eau fraîche pour les agriculteurs qui consomment le 70% de l’eau de l’Etat. 

Alors que la moyenne du prix de l’essence est de 2,75$ le gallon (0,72 ct litre), les automobilistes américains roulent de plus en plus. L’IEA prévoit une augmentation de 1,5% de la demande pétrolière mondiale

A 3$ le m3, le gaz devient plus cher que le charbon pour générer de l’électricité et comme le prix du gaz varie dans une fourchette de 2,5 à 3,5$, les producteurs d’électricité passent d’une énergie à l’autre. Cette saga va encore durer quelques années avant que la production de gaz de schiste va diminuer.


La sécheresse en Californie fait des ravages


Huile de schiste

La nouvelle baisse du baril de pétrole sème la consternation auprès de l’industrie du pétrole ainsi qu’à Wall Street qui a financé la révolution du gaz de schiste alors que les exploitants font face aux faillites. La valeur des producteurs indépendant de l’index Bloomberg a diminué de 100 milliards $ durant ce mois. L’impatience de Wall Street face à la révolution de schiste monte et la remise en question de ces investissements revient sur la table. Les grandes banques comme Goldman Sachs, UBS, JP Morgan tentent de revendre ces actions pourries dans un mix d’actions, mais même les plus grands, comme la Banque Nationale Suisse qui possède pour 2,2 milliards $ de schiste et qui a déjà perdu 500 millions $ dans l’affaire, se font prendre au piège.

21 forages ont été mis en activité durant ce mois de juillet laissant croire que la production américaine pourrait se stabiliser, voir à nouveau croître. La décision de mettre en service ces 21 puits avait été prise alors que le baril s’était stabilisé à 60$. La nouvelle chute actuelle va encore mettre plus de pression sur les exploitants.

Chesapeake Energy Corp va éliminer les dividendes à ces actionnaires afin de rediriger le cash dans les coûts d’extraction. La Banque Nationale Suisse possède pour 16 millions $ d’actions dans ce producteur de schiste.

Depuis plusieurs années, la capacité des exploitants de schiste à produire sous les 100$ le baril était en question. Durant les dernières semaines, de nombreux articles dans la presse américaine faisaient les louanges de la nouvelle efficacité et de la capacité à produire à 60$. Les secrets de cette efficacité retrouvée résident dans la diminution des salaires, les licenciements, des taux d'intérêts très bas, les prix de location des installations de forage et des services. La presse financière relate des avertissements sur l’augmentation des faillites et des licenciements.

Dans la Pennsylvanie du Nord, vous avez 3x plus de chance d’aller faire un tour à l’hôpital pour des raisons de santé si vous habitez à proximité des forages de schiste comme à Bradford et Susquehanna selon un décompte de Columbia University. 


Des Hackers piratent une Jeep Cherokee

Canada

Il y a 2 ans, le Chinois Cnooc avait acheté Nexen pour 15 milliards $. L’entreprise active dans le pétrole bitumineux n’a toujours pas retrouvé le chemin des bénéfices et maintenant Cnooc doit expliquer une fuite de pétrole dans l’un de ses pipeline en Alberta (31'500 barils). Quand ça ne veut pas aller, ça ne va pas.

Cenovus Energy, également actif dans les sables bitumineux et avec la Banque Nationale Suisse actionnaire pour 3,2 millions $, est en train de boire la tasse. 

Les accidents de trains pétroliers aux USA et au Canada sont au nombre de 11 avec 47 morts en deux ans. Le dernier accident remonte au début de mois de juillet avec 120'000 litres de pétrole qui ont coulé d’une citerne dans le Montana. 140'000 wagons citernes voyagent chaque mois dans les deux pays.


Mexique

Le nombre de permis de forage offshore (jusqu’$ 150 m) a diminué de 74% passant à 9 unités alors que les budgets ont été passés à la moulinette.
Le Golfe du Mexique et la mer des Caraïbes sont devenus un garage pour les barges de forages offshore. Ces barges de 300 millions $ et 70’000$ de coûts journaliers ne font que souligner le dilemme des entreprises de forage : se débarrasser de ces encombrants actifs ou les garder pour la prochaine reprise.

Asie

Chine

Après avoir augmenté de 150%, la bourse de Shanghai est en train de corriger avec une baisse de 40%. Cette diminution rappelle qu’au Casino de la Finance, on ne peut pas toujours gagner, même si le gouvernement tente par tous les moyens de remplacer le concept de l'offre et de la demande. En effet, Pékin aurait injecté 800 milliards $ afin de sauver ses places financières et d’éviter aux citoyens qui ont investi dans la bourse de perdre toutes leurs billes.

L'annonce par le Gouvernement d'un taux de croissance de 7% en juillet a eu l'effet d'un gros éclat de rire pour ceux qui connaisse l'économie chinoise.

La Chine a consommé 10,56 millions b/j en juin soit 360'000 barils de plus qu’en juin 2014 (+3%).

Les ventes d’automobiles neuves ont diminué de 3,4% en juin. Après des années de croissances à 2 chiffres du parc automobile, l’année 2015 pourrait se solder par une augmentation de 1,7%.

La Russie et la Chine élargissent encore leurs accords énergétiques. Les deux pays ont signé un nouvel accord sur la livraison russe de 68 milliards m3 de gaz par an. Les besoins gaziers de la Chine ont augmenté de 12% par année en moyenne, mais de seulement 8,5% en 2014 et 2% depuis le début de l’année. La Chine pourrait demander à la Russie de freiner ses exportations.

Les investissements chinois en Russie ont diminué de 25% durant le premier semestre 2015.

35 ans après avoir proclamé 1 enfant par couple, la Chine serait sur le point d’autoriser 2 enfants dans la famille. 

Le miracle économique des entreprises chinoises vient de franchir les 16,1 trillions $ de dettes. Peut-être qu’un jour cette dette massive des entreprises montrera l’illusion du système économique mis en place.

 

Australie

Tony Abbott, le premier ministre a supprimé toutes les taxes CO2 dans le pays. Les prix de l’électricité ont baissé de 9% afin de favoriser les énergies fossiles. Le fantasque premier ministre a fait le combat contre les énergies renouvelable sa marque de fabrique.


Et alors, il y a eu un changement de gouvernement et le réchauffement climatique disparu

 

 

Moyen-Orient

Iran

Depuis que l’accord sur le nucléaire a été concrétisé, pratiquement tous les pays occidentaux, Allemagne, France et Etats-Unis en tête se précipitent pour organiser des missions économiques dans un pays qui regorge de réserves de pétrole et de gaz encore intactes. Le retournement de veste est assez spectaculaire.
Allié de très longue, la Russie pourrait voir son amitié indéfectible récompensé. 

Le gouvernement aimerait investir 185 milliards $ pour les 5 prochaines années afin de rajeunir et mettre à jour les installations gazières et pétrolières.

Il faudra quelques mois et années afin que les capacités de production de l’Iran ne repassent sur la barre des 3-4 millions b/j. Dans l’immédiat, Téhéran pourra mettre sur le marché, les 40 millions de barils stockés dans des pétroliers.

Irak

Les exportations de Basra (sud du pays) ont atteint un record en juin : 3,187 millions b/j. Les prévisions ne semblent pourtant pas si roses. Bagdad a coupé de moitié (500 millions $) les investissements dans le champ pétrolier de West Qurna 1. 

Après seulement 6 mois, l’accord entre Bagdad et Erbil (Kurdes) est sur le point de s’effondrer. Les Kurdes ont réduit la quantité de pétrole qui passe dans les mains du gouvernement officiel via SOMO (Irak Oil Marketing Company). Le deal rétrocédait 17% des revenus pétroliers aux Kurdes. Mais comme le gouvernement de Bagdad est un peu juste financièrement, il n’envoie qu’une fraction des revenus pétroliers. Comme l’on n’est jamais si bien servi que par soit même, les Kurdes préfèrent le vendre directement en passant par la Turquie et en gardant le 100% des revenus.

10 millions d’irakiens pourraient être déplacés jusqu’à la fin de l’année et 3'000 personnes fuient toutes les semaines la province d’Anbar dans les mains de l’Etat Islamique. Les attaques aériennes des américains ne portent pas leurs fruits surtout que les forces militaires du pays à majorité Shiite ne sont pas très emballées à venir en aide à leurs amis Sunni qui habitent cette région.

 

Arabie Saoudite

Les records de température ne touchent pas seulement l’Inde, la Californie ou l’Europe. L’Arabie en fait également les frais. Les records de température engloutissent presque le 50% de la production pétrolière de 10,6 millions b/j. L’Arabie pourrait importer du pétrole d’ici à 2030.

Les exportations de pétrole ont représenté 6,94 millions b/j en mai (7,64 en avril). La différence est mangée par l’air conditionnée.

La chute des cours du pétrole pèse entre 40 et 100 milliards $ sur les finances du royaume. En février 2014, les réserves se montaient à 737 milliards $ et seulement 707 milliards en février de cette année. En comparaison avec la dette américaine de 18 trillions $, le royaume a encore un peu de marge. Si les prix du baril se maintiennent à ce prix, les réserves pourraient disparaître d’ici à 2020, mais cette probabilité est inexistante. 

Le Royaume serait-il en train de passer pour de bon au solaire ? En toute discrétion, le Prince Turki est en train d’aider l’Arabie Saoudite à faire l’un des plus important investissement financier dans ce domaine. En plus de champs photovoltaïques, une usine géante est en préparation à Riyad. Le seul bémol est le nettoyage des cellules à cause des dépôts de sable sur les panneaux. 

Israël

Une installation de solaire thermique va booster la production d’électricité renouvelable dans le pays. L’unité de 121 MW va entrer dans le réseau en 2018 et produire 2% de l’électricité du pays. L’objectif d’Israël est de produire 10% d’électricité renouvelable d’ici à 2020.

 

Syrie

Gros tournant dans cette guerre avec l’implication de la Turquie. Dans le passé, les turques soutenaient l’Etat Islamique et fermaient les yeux sur les exportations de pétrole via le Kurdistan et les territoires du nord. Le curseur semble avoir bougé et les exportations comme les infiltrations de djihadistes pourraient se réduire.

 

Egypte

Le géant italien Eni a découvert un nouveau champ gazier dans le Delta du Nil à 100km d’Alexandrie.

 

Afrique

Nigeria

84 milliards $ aurait disparus des comptes gouvernementaux entre 2007 et 2014 pour atterrir dans les caisses de la corruption.

Les salaires des fonctionnaires n’ont pas été payés depuis 5 mois. Avec la baisse de la production pétrolière, la corruption et la chute des prix, le gouvernement n’a plus beaucoup d’argent à distribuer. Le président Muhammadu Buhari a décrit la trésorerie comme virtuellement vide.

 

Phrase du mois

«Si on retire le pétrole, le gaz et le charbon, il ne reste plus grand-chose de notre civilisation thermo-industrielle. Presque tout ce que nous connaissons en dépend: les transports, la nourriture, les vêtements, le chauffage, etc.» 
Pablo Servigne et Raphaël Stevens, essai «Comment tout peut s’effondrer», paru au printemps. 

«Il y a 40 ans, on disait qu’il restait 40 ans de pétrole. On nous dit toujours la même chose aujourd’hui. La différence?  Il y a 40 ans, il s’agissait de 40 ans de pétrole à 10 dollars, désormais, il s’agit de 40 ans de pétrole à 100 dollars, et dans 40 ans, 40 ans de pétrole à 1'000 dollars. Mais nous n’aurons certainement pas les moyens d’aller le chercher» Nicolas Meilhan

Sources: avec Tom Whipple, resilience.org, Thomas Veuillet Investir.ch et toutes les informations récoltées dans différents médias à travers le monde

 

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