Niger: AREVA aurait-elle payé la rançon?
Le gouvernement français n’a pas répondu à l’embarrassante question sur les conditions dans lesquelles est intervenue, vendredi, la libération de Françoise Larribe. Cette ressortissante française avait été enlevée le 16 septembre 2010 à Arlit par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en même temps que son époux, deux autres Français et deux Africains qui ont été libérés, eux aussi.
Selon des sources sécuritaires reprises par France Info, ces libérations ont eu lieu en territoire nigérien dans la nuit de jeudi à vendredi. Une rançon aurait été payé précisent deux sources malienne et nigérienne proche du dossier.
Tous travaillaient pour le compte du groupe de sociétés Areva et Vinci Satom qui exploitent une mine d’uranium de cette région au nord du Niger, voisine du Mali où ces otages avaient été transférés.
Silence à l’Elysée !
Les autorités françaises ont fait part de leur «soulagement» à la suite de ce geste auquel, dit-on à Paris, personne ne s’attendait, quelques semaines seulement après l’exécution de deux autres ressortissants français enlevés en plein centre de Niamey par le groupe de Abdelhamid Abou Zeid.
Dans la capitale française où l’on garde de bons espoirs de voir les trois autres otages retrouver, à leur tour, la liberté, on laisse entendre que les terroristes ont fait ce geste au regard de l’état de santé de Françoise Larribe qui se faisait soigner, avant son enlèvement, pour une grave maladie. Un «bon sentiment» attribué à la plus sanguinaire des organisations terroristes au monde, auquel personne ne croit, en France déjà !
Pas un seul mot à l’Elysée ni au Quai d’Orsay sur la contrepartie financière qui aurait été versée pour obtenir la libération de Françoise Larribe. Le groupe Areva et Satom est lui aussi resté muet, hier, sur la question, malgré la certitude des médias qu’il y a eu paiement. Les médiateurs maliens et nigériens sont formels, une rançon, dont le montant n’a pas été dévoilé, a bel et bien été versée aux ravisseurs. Par qui ? Le gouvernement français ? L’employeur ? C’est le grand mystère pour le moment.
Les intermédiaires
Visiblement, le gouvernement français n’a pas versé directement de somme d’argent au groupe terroriste de Abou Zeid.
Le groupe qui exploite l’uranium nigérien pour le compte de l’Etat français d’uranium est, dans ce cas, le plus indiqué pour réaliser cette transaction financière illégale. Il n’est pas exclu qu’il transmette plus tard la facture au Quais d’Orsay.
Source: le Temps d'Algérie, Hamid A