Gaz: La Grèce continue de se faire piller
Les civilisations ne meurent pas d'assassinat mais de suicide. Sous la pression de l'Europe et du FMI, le gouvernement grec est en train de dilapider ses joyaux au lieu de demander la faillite. Ainsi, le groupe gazier grec Depa est mis au enchère pour un gain immédiat au lieu de revenus à long terme. Le gagnant de l'appel d'offres sera déterminé avant la fin du mois de mai.
L'appel porte sur 100% des actions de Depa, détenu actuellement à 65% par l'Etat grec et à 35% par la compagnie pétrolière grecque Hellenic Petroleum. En outre, la Grèce envisage de vendre 66% de Desfa, la filiale de distribution de Depa.
Deux sociétés russes (Gazprom Finance BV, et l'OJSC Negusneft) figurent parmi les 14 candidats admis au concours pour racheter le bijou grec. D'après les médias locaux, le fonds russe d'investissement Energie avait également manifesté son intérêt pour le rachat de Depa, mais sa déclaration a été rejetée lors de la qualification.
Officiellement cette opération est prévue dans le programme de redressement de l'économie grecque voulue par le FMI et l'Europe (Allemagne). Pour mémoire, il n'y a pas 3 ans, le monde se demandait s'il ne valait pas mettre un terme aux clowneries du FMI. Aujourd'hui, cette institution montre que les banquiers sont devenus plus puissants que les gouvernements.
Le groupe Depa représente la partie grecque dans des projets tels que le gazoduc russo-italien "South Stream", le gazoduc Grèce-Bulgarie (IGB) et le gazoduc Grèce-Italie (IGI).