Energies et Economie: Revue Mondiale Novembre 2015

Dans cette édition de l'inventaire mondial des Energies, vous trouvez:
- Monde: la COP21 bloquée par les pays producteurs de pétrole 
- Allemagne: Bras de fer entre le nucléaire et le gouvernement
- Etat Islamique: Les russes bombardent les cibles pétrolières 
- Arabie Saoudite: instabilité et forte pression sur le royaume
- USA: La production continue de diminuer 
- Obama: La dernière génération à pouvoir faire quelque chose 
- Afrique: Les grands projets pétroliers sont mis en veille.

Le prix du baril de pétrole est en baisse chronique -10% ce mois. Va-t-il passer sous la barre des 40$ d'ici à la fin de l'année? Mais pour l'instant, il vous faut quand même  41.65$ à New York (46.59 $ fin octobre) et 44.61$ à Londres pour le Brent (49.56 $ fin octobre).

Cette fois c'est officiel, l'uranium est entré en hibernation: 36 $ en novembre (36,50 $ fin octobre). L'Uranium n'a plus donné signe de vie depuis le début de l'année et on voit mal reprendre des couleurs durant les mois à venir.

 

Désolé pour la longueur de cette revue, mais il a fait aussi chaud sur les terrasses que dans le monde du pétrole, des énergies et de l'économie.

Malgré le ralentissement de la croissance mondiale, l’IEA prévoit une augmentation de +1,2 million barils/jour (b/j) en 2016. La demande devrait augmenter annuellement de 1 million b/j d’ici à 2020. La question est de savoir si l’offre va pouvoir suivre ou si nous avons atteint le peak oil.

 

OPEP

La production de l’Arabie Saoudite ne montre aucun signe de fléchissement face aux producteurs de schiste américains qui plient mais ne rompent toujours pas. L'organisation va se rencontrer à la fin de la COP21 pour réévaluer les quotas de production pour le début 2016. Aucun changement en vue.

Certains petits membres du cartel pétrolier ainsi que Moscou aimeraient que les riches pays du Golf coupent leur production en premier. Mais à ce jeu là, c’est comme la roulette russe: il faut toujours laisser son adversaire commencer. 

Si le surplus de production continue, il va être difficile de trouver des endroits pour stocker tout ce pétrole. Ceux qui stockent le pétrole dans des tankers géants pourraient se retrouver devant l’obligation de vendre leurs précieuses cargaisons à des tarifs qui ressemblent à des soldes et repousser encore plus bas les prix du baril.

 

Climat

La COP21 de Paris a ouvert justement à Paris. Les pays producteurs de pétrole, OPEP et Arabie Saoudite en tête, freinent des quatre fers toutes les contraintes visant le pétrole et le gaz et ils tentent d'imposer une taxe sur le charbon histoire de vendre encore plus de gaz. Bien malin qui peut prévoir le résultat de cette nouvelle rencontre sur le climat.

Pour l'instant, il semble que les impacts du Climat ne soient encore pas assez violents pour faire évoluer les mentalités des politiciens qui privilégient la croissance et l’augmentation du standard de vie. En Europe, plus de 600'000 personnes sont descendues dans les rues pour soutenir la COP21.

Du côté chiffres: la barre des 400 part/million de CO2 a été dépassée. La température a augmenté de 1,25 degrés Celsius par rapport à la base moyenne.

Les pays calculent leurs émissions de CO2 sans prendre en compte ceux émis par leurs armées! Par exemple, la production de CO2 de l'armée américaine (la quantité de la France, Autriche et Suisse réunis) ne sont pas pris en compte. Les émissions des transports (avion, bateau) ne sont également pas pris en compte.

Aux USA, l’accord entre le géant américain du charbon Peabody Energy et à la justice de New York est un premier pas dans la divulgation réelle de l’impact des énergies fossiles dans le climat. ExxonMobil est toujours dans l'oeil de la justice américaine pour avoir manipulé la communication sur les effets du réchauffement climatique.

 

Europe

Russie / Ukraine

Grâce au sabotage de certains pylônes électriques à haute tension sur le territoire ukrainien, la Crimée et ses 1,64 million d’habitants sont privés d’électricité et les réparations du côté ukrainiens avancent aussi rapidement qu'un escargot. La Russie a stoppé ses livraisons de gaz et brandi la menace de l'arrêt des livraisons de charbon à l'Ukraine. Le Charbon et le gaz alimentent les centrales électriques et les chaufferies urbaines, indispensables à l’approche de l’hiver.

L’autre arme, que pourrait utiliser Moscou, est celle du nucléaire. Les quinze réacteurs ukrainiens en service couvrent près de 50 % des besoins en électricité, qui fait du pays le plus «électronucléaire» derrière la France. Construits par les Russes, sous l’ère soviétique, ils dépendent du groupe russe Rosatom pour leur entretien, la fourniture du combustible et le recyclage des déchets.

L’Ukraine n’est pas dépourvue de ressources énergétiques, notamment de gaz et de charbon. Mais le premier est en quantité insuffisante et le second manque, depuis la perte du riche bassin houiller du Donbass (Est), où de nombreuses mines ont été bombardées ou ont dû fermer.

Le Gouvernement Russe a recalculé son budget 2016 avec un prix moyen du baril à 50$. Avec la variation inconnue des prix du baril, le budget 2017 n’a pas encore été concocté.  

Par l’entremise de deux poseurs de bombes islamistes, un avion russe a explosé au dessus du Sinaï. Un chasseur de l'armée a été abattu par l'armée turque et un hélicoptère par un missile donné aux rebelles par l'Arabie Saoudite.

 

Allemagne

Les propriétaires de centrales nucléaires proposent un marché de dupe au Gouvernement avec le transfert de toutes les «emmerdes» au public (comme le démantèlement des centrales, le traitement et l'entreprosage des déchets). Ainsi, au lieu de payer plus de 82 milliards d’euros pour l'après nucléaire, les propriétaires proposent de payer la moitié et de se dégager immédiatement de leurs responsabilités. Si Merkel refuse, E-on, RWE continueront leurs actions en justice contre la décision l’arrêt du nucléaire dans le pays. Et comme dit le dicton : Femme déçue, coûte des sous !

L'assureur Allianz va vendre 4,25 milliards $ d'actions investies dans le charbon dans un mouvement de désinvestissement d'énergies fossiles. Serait-ce un bon exemple pour la Banque Nationale Suisse qui détient plus de 3 milliards $ dans le gaz de schiste et le charbon américain?

Pas une semaine sans que des nouvelles tricheries sortent du chapeau de VW, qui a dépensé plus d'énergie pour dissimuler la consommation d'essence de leurs voitures, que pour trouver des solutions. Détails intéressants: les consommateurs américains seront dédommagés financièrement. Par contre en Europe, rien!

 

France

Selon un rapport les services secrets français, il suffirait de neutraliser stratégiquement 7 pylônes électriques pour que tout le territoire français se retrouve dans la même situation que la Crimée: dans un blackout électrique.

La COP21, conférence sur le climat, se déroule à Paris jusqu'au 10 décembre. #COP21 ou #COP21Paris sur les réseaux sociaux.

Suisse

A cause de la sécheresse, le niveau du Rhin posait des problèmes aux péniches qui livraient le fioul de chauffage venu de Hollande. A la fin du mois, une vague de pluie est venue à la rescousse pour rétablir les liaisons. L’Allemagne a également été touchée par le phénomène.

L'Avion solaire: Solar Impulse pourra continuer son périple autours du monde grâce à l'apport de 20 millions $ par les sponsors.

La Suisse a trouvé une astuce pour réduire ses émissions de CO2 sans payer l'entier de la facture. Le pays pourra acheter 20% des émissions de CO2 (très bon marché) dans des pays pauvres et soustraire ce CO2 de son bilan.

 

Norvège

L’économie du pays, attachée au pétrole, est en baisse de 1% durant le 3ème trimestre. Le secteur du gaz et pétrole ont commencé à licencier les employés. 

Le fonds d’investissement du pays, qui est l’un des plus grand au monde, c’est pris un bouillon avec la chute des actions de VW et des grands producteurs pétroliers. Règle no 1 : Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier et sortir les objets connectés au pétrole.

Le géant pétrolier étatique Statoil a pesé sur le bouton «Pause» dans l’exploration dans la mer de Chukchi en Alaska. L’entreprise avait débuté ses phases de test en 2008. Après avoir perdu un bras, la compagnie a décidé qu’il était temps d’arrêter les frais et de fermer ses bureaux d’Anchorage.

 

Les Amériques

Canada

La baisse des prix du baril pèse lourdement dans l’économie canadienne. Pendant que la production diminue en Alberta, le manque d’investissement diminue les besoins dans le domaine de l'emploi et des services. La contagion s’étend aux autres secteurs comme les assurances, télécommunication et sous-traitants du domaine pétrolier.

Le président Obama a finalement bloqué la construction du pipeline géant dénommé Keystone XXL, qui aurait dû transférer de l’Alberta, Canada  aux USA le crude de sables bitumineux. 

Canadian Oil Sand a demandé à ses actionnaires de refuser l’offre de 3,2 milliards $ de la part de son concurrent Suncor Energy. Au rythme où va le schiste, je me demande s’ils n’auraient pas mieux fait d’accepter.

 

USA

La quantité de forages pétroliers est descendue à 555 (1'609 en octobre 2014) et 193 forages gaziers.

L’éolien a le vent en poupe et compte pour le 31% des nouvelles installations électriques dans le pays depuis 2008 et produit 4,4% des besoins américains. 65'000 MW éoliens sont en fonction et 13'500 MW sont en construction.

RES America Development et US Wind ont gagné le droit de construire des fermes éoliennes dans le New Jersey et pour alimenter 1,2 millions de foyers.

Marathon Oil a signé un accord pour se défaire d’une majorité de ses forages offshore dans le Golfe du Mexique alors que ses forages terrestres montrent une baisse de 7% au Nord Dakota.

Pour vous faire envie : Joe le taxi paie en moyenne 60 centimes d’euro le litre d’essence (2,25$ le gallon).

Bill Gates, le fondateur et ex-patron de Microsoft, a annoncé la création de la « Breakthrough Energy Coalition » lors de la COP21. Soit un fonds d’investissement pour les Cleantech que le richissime américain ne sera pas le seul à alimenter : 26 autres milliardaires ont répondu à l’appel.


Schiste

Les américains deviennent presque aussi fort que la Chine et la France pour manipuler leurs statistiques sur la croissance, le chômage, PIB et autres index. Les chiffres stratosphériques (+280'000 emplois) annoncés à la fin octobre s’expliquent par la volonté du Gouvernement d’augmenter les taux d’intérêts bancaires dès le 15 décembre 2015. Fondamentalement l’économie ne va pas mieux, mais si la FED n'augmente pas les taux, cela voudra dire que les 2'000 milliards $ injectés dans le système financier via le Quantitative Easing sont un flop. Et un flop de 2'000 milliards $ dans le CV d'un banquier ça fait moche.

La hausse des taux d’intérêts vont ajouter une pression supplémentaire sur l’industrie de schiste. On pourra juger des dégâts d’ici au prochain terme en mars 2016. 

La valeur des actions de Cheaspeake Energy, le géant du schiste américain, ont encore perdu 50% de leurs valeurs et 73% depuis la chute du baril.

 

Argentine

Le bassin de la Vaca Muerta pourrait doubler sa production d’huile de schiste d’ici à 2018.

Le nouveau président Argentin Mauricio Macri remplace la famille Kirchner à la tête du pays et a annoncé son envie de développer l'éolien.

 

Brésil

A quelques mois du début des Jeux Olympiques, le pays commence à vraiment être secoué par le scandale PetroBras, la compagnie pétrolière du pays. Dans ce pays où la corruption se danse aussi facilement que la samba, une partie des politiques ont reçu de petites enveloppes sauf la Présidente Dilma Rousseff qui a reçu une plus grande enveloppe que les autres.

Quand les JO avaient été remportés dans les années 2008, Petrobras avait dévoilé des quantités frénétiques de pétrole proche des côtes, mais à 3'000m de profondeurs. Aujourd'hui, le pétrole est toujours là, mais impossible de l'extraire. Et sans l'argent du pétrole, c'est forcément plus difficile de s'offrir la Coupe du Monde de Foot et les Jeux Olympiques de 2016.

 

Moyen Orient

Iran

Le pays tente toujours d’attirer des investisseurs pour développer ses champs gaziers et pétroliers. Le concept propose une joint venture avec la Iranian National Oil qui paiera les majors étrangères avec le pétrole exploité. Mais certaines majors ont averti que le tarif doit être assez « intéressant » même avec les prix du baril actuels. En d’autres termes, on est d’accord d’investir, mais pour faire des bénéfices. Les détails seront donnés au plus tard le 22 février 2016.

Avec 4'530 centrifugeuses désactivées et 8'500 kg d’uranium enrichi près à être expédié probablement en Russie, les sanctions bancaires pourraient être levées courant janvier 2016.

Une délégation gouvernementale iranienne a visité certains pays européens avec l’exigence qu’aucun vin ou alcool ne soit servi lors des repas! Pas hyper logique, mais comme pas mal de pétrole et de gaz sont en jeu, modestement et par grandeur d’âme on finira par admettre que l’on a eu raison de se plier à leurs demandes. 

La Russie va livrer des missiles sol-air «S300 à l’Iran, certainement pour éviter que Téhéran ne se prenne un missile made in USA vendu à Israël. Complexe la géopolitique.

 

Etat Islamique

L'Etat Islamique, Daech en Arabe, perçoit toujours plus de 40 millions $ par mois pour la vente de pétrole via la Turquie. Trois questions peuvent vous traverser la tête : 
1. Pourquoi ne pas bombarder les installations pétrolières ?
2. Pourquoi ne pas bombarder les 1'000 camions citernes qui livrent le brut en Turquie et ensuite en Europe?
3. Pourquoi ne pas mettre un terme au commerce de ce pétrole en fermant les entreprises de négoce qui achètent et revendent ce pétrole et contraindre les banques qui effectuent les transactions ?

L'aviation occidentale et saoudienne ont toujours refusé de bombarder les objectifs pétroliers. Les Russes, plus orientés efficacité que business, ont pulvérisé 160 camions citernes pour arrêter ce trafic. Du coup, la coalition occidentale a décidé de "voler au secours de la victoire" en bombardant à son tour des objectifs pétroliers.

Irak

La production pétrolière continue de diminuer et passe en dessous de 3 millions b/j et les prévisions pour 2016 ne sont guère roses.

Les prix du baril force les majors étrangères à diminuer la production d’autant que les coûts de la sécurité augmentent. A l’époque, les majors avaient accepté le deal proposé par Bagdad, soit un prix fixe pour chaque baril extrait au lieu d’un partage du bénéfice.  

La guerre avec l’Etat Islamique et la baisse du pétrole force le Gouvernement à couper dans les dépenses d’explorations et n’allez pas demander aux majors d'investir alors que la situation devient très instable. 

Bagdad peine également à payer les provinces. Au Kurdistan, les autorités ont décidé de se passer de la capitale afin de vendre directement leur pétrole à Israël et dans les pays Baltes.  

Dans le sud du pays à Basra, certains leaders locaux menacent de saisir certains champs pétroliers afin de payer les factures indues.

 

Arabie Saoudite

L’Arabie Saoudite, fondée en 1932, aura été un modèle de stabilité malgré les différents monarques. Jamais l’instabilité du pays n’aurait pu être considéré comme un facteur de baisse de production pétrolière. Même si moins de 5% des accidents de parachute se produisent au décollage, tout peut arriver.

Le Roi Salman préconise une approche plus agressive de la politique étrangère du royaume en s’impliquant dans la guerre civile au Yémen. Après 8 mois de bombardements de précision non-chirurgicale, les progrès restent minimes surtout pour les 5'700 victimes. 

Pour augmenter la "chirugicalité" des attaques, les USA leur ont vendu pour 1,29 milliards $ de bombes intelligentes.

Les Saoudis n’ont pas réussi à convaincre les pays Sunnites comme l’Egypte et le Parkistan à envoyer des troupes pour confronter sur le terrain les Shiites Houthi du Yémen. Seul les Emirats Arabes Unis ont envoyé un nombre symbolique de soldats. Du coup l'Arabie emploie des mercenaires venus de Colombie payés 3'000$ pour aller combattre sur le terrain. Le Yémen sent le Vietnam pour l’Arabie Saoudite d’autant que la financement de la guerre en Syrie plombe les finances de l’Etat.

Le Roi Salman a nommé l’un de ses fils de 30 ans, comme son No 2 et Ministre de la Défense. Mais la nomination fait jaser et l’idée d’un coup d’Etat pourrait faire son chemin surtout si les revenus pétroliers ne devraient plus couvrir les larges dépenses de la famille princière. La stabilité de la production pétrolière des 70 dernières années pourrait évoluer et changer la face du monde. 

Alors que l’Arabie Saoudite finance l’Etat Islamique et les mouvements islamiques extrémistes, Riad a envoyé une lettre de condamnation des attentats de Paris. Schizophrène le Royaume !

Riad a donné aux rebelles islamiques syriens 500 roquettes capables de détruire les tanks de l’armée d’Assad. C’est l’une de ces roquettes qui a détruit un hélicoptère de l’armée Russe dans l’affaire de l’avion abattu par les Turques.

L’Américain Chevron va licencier 1'000 employés dans une zone pétrolière entre l’Arabie et le Koweit. Le problème est de savoir à qui appartient le pétrole qui coule entre les deux pays. Le bouton «pause» est en service pour quelques mois.

Le Ministre du pétrole Al Naimi pense qu’il est important que les producteurs continuent d’investir afin de pouvoir suivre la demande qui augmentera annuellement de 1 million b/j d’ici à 2020. Dans le cas contraire, une situation de peak oil risque de déstabiliser l’économie mondiale.


Election présidentielle aux USA:
A cette même époque l'année prochaine, l'un des candidats actuel sera élu président!
Tuez-moi maintenant!!

 

Asie

Chine

Malgré le traficotage des chiffres du PIB par Pékin, la réalité du terrain montre une image assez différente. En octobre, les exportations ont diminué de 6,9% pour le 4ème mois consécutif. L’augmentation de l’importation pétrolière de 9,4% est largement due au raffinage du brut en carburant et à l'exportation. Les énormes raffineries chinoises entrent frontalement en concurrence avec les petites raffineries européennes. La Chine procède comme avec l’énergie solaire, elle asphyxie les raffineurs du monde entier avec des prix trop concurrentiels et anormalement subventionnés par le gouvernement. Idem pour l’acier ou le dumping chinois est en train de tuer l’industrie mondiale. Je dis ça, mais je ne dis rien.

Avec la fermeture de quantité de fonderies et d’industries, la Chine a diminué sa consommation de charbon de 4,7% depuis janvier. Ensemble, la Chine et les USA produisent le 40% du CO2 dans le monde.

L’économie chinoise représente le 11% du PIB mondial, 11% de la demande de pétrole et entre 40 - 70% de la demande des autres matières premières. Avec ces chiffres, pas étonnant que nous regardons la croissance chinoise avec grande anxiété.

Comme l’Europe avec son Quantitative Easing, le Gouvernement chinois tente, sans aucun succès, d’influencer artificiellement le marché financier et la place boursière. Y a-t-il quelqu’un pour aller informer Goldman Sachs que cette stratégie financière ne fonctionne pas et que leurs anciens collègues, à la tête des différentes Banques Nationales, devraient changer leurs stratégies ? 

Grâce aux aides de l’Etat, les chinois ont acheté 206'900 véhicules électriques ou plug-in-hybrides durant les 10 premiers mois de l’année.  C’est presque 10 fois plus que l’année dernière.

 

Inde

La demande de pétrole atteint des sommets en Inde. Le nombre d’automobiles est en forte progression notamment avec l’introduction des voitures à 2-3’000$. Durant le mois dernier, la hausse de nouvelles immatriculations a bondi de 22%.

 

Japon

Le Japon est le plus grand fans de charbon et le gouvernement investi lourdement dans cette énergie fossile. La catastrophe de Fukushima laisse des traces dans la production d’électricité.

 

Pakistan

La Banque Asiatique de développement va débourser 1 milliard $ en prêts pour adresser le manque chronique d’électricité à travers le pays. Durant l’été, les fortes chaleurs font des ravages à travers le pays.


IEA: Production de pétrole à venir
En bien, je vois ce verre à moitié plein!

 

Afrique

Un baril au dessous de 50$ condamne 2/3 des projets pétroliers en Afrique. La production du continent a diminué de 19% par rapport à son peak de 2008 avec 10,2 millions b/j. On ne parle pas encore de peak oil car le continent possède des réserves mais pour un baril plus cher.

C’est ExxonMobil qui a gagné le droit d’explorer les sols du Liberia, Ghana et une partie du Nigeria. L’entreprise américaine n’a pas révélé les montants insérés dans les petites enveloppes. Le processus devrait être enclenché fin 2016 début 2017 pour autant que le baril remonte et que les chinois ne viennent pas mettre de grain de sable, eux qui augmentent leur présence en Afrique pétrolière.

 

Libye

Glencore a conclu un accord pour exporter la moitié de la production nationale. C’est une prouesse car c’est tellement l'anarchie avec deux gouvernements qui se battent pour les revenus pétroliers et l’Etat Islamique qui réclame sa part.

La production a chuté de 1,8 million b/j du temps de Kadhafi à 300-400'000 aujourd’hui.

 

Kenya

Je me rappelle d’avoir participé à une conférence sur le potentiel pétrolier de la région. Un projet anti-corruption avait vu le jour avant les premiers tests avec l’entreprise Tullow Oil. Il semble bien que le problème de corruption ait été résolu. Les quantités de pétrole sont trop faibles et ne sont économiquement pas exploitables.

 

Liberia

ExxonMobil va commencer à forer en 2017 après que le pays ait subit l’épidémie d’Ebola. Le président Sirleaf se réjouit. Il n’a pas précisé s’il s’agissait pour son pays ou pour son compte en banque.

 

Nigeria

Alors que Shell a quitté le pays, l’entreprise se devait de nettoyer ses diverses pollutions pétrolières. Laissant les habitants nager dans la vase pétrolière, Shell est parti en se disant : pas vu, pas pris. 

Le plus grand producteur africain subit une pénurie d’essence. Le principal propriétaire de station d’essence n’a plus d’argent et les banques lui ont refusé des crédits. 

 

Phrases du mois

“We’ll demonstrate that we are serious about climate change. This means making decisions based on science; it means reducing carbon emissions, including through carbon pricing towards a climate resilient economy.”
Justin Trudeau, Nouveau premier ministre du Canada

"Nous sommes la première génération à avoir déclenché le changement climatique, mais nous sommes peut-être la dernière à pouvoir faire quelque chose. En tant qu'une des premières économies du monde, je suis tout à fait conscient que nous sommes à la source du problème."
Barack Obama, COP21

 

Sources: avec Tom Whipple, resilience.org, Thomas Veuillet Investir.ch et toutes les informations récoltées dans différents médias à travers le monde

 

 

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